Cartographie des aides à l’emploi pour les communautés racialisées et immigrantes d’expression anglaise du Québec

2023 - 09 - 27

Auteurs

Résumé Exécutif

Morgan Gagnon, Morgan Gagnon, responsable des politiques, La Table ronde provinciale sur l’emploi

Sithandazile Kuzviwanza, Directrice de la politique et de la recherche, La Table ronde provinciale sur l’emploi

 

 

L’emploi est de plus en plus devenu une question prioritaire pour les communautés d’expression anglaise du Québec, qui continuent d’être confrontées à des taux de chômage plus élevés et à des revenus plus faibles que la majorité francophone. Les données sur la population active concernant les immigrants d’expression anglaise et les personnes racialisées indiquent que ces groupes ont tendance à éprouver des difficultés encore plus grandes sur le marché du travail. Étant à la fois minorités linguistiques et immigrants et/ou personnes racialisées, elles naviguent sur un marché du travail francophone tout en faisant face à des défis tels que la discrimination et le manque de ressources.

Dans ce contexte, les aides à l’emploi, telles que les ateliers d’employabilité, l’aide à la recherche d’emploi et l’accompagnement professionnel, jouent un rôle important dans la lutte contre les obstacles au marché du travail. Pour les immigrants d’expression anglaise et les personnes racialisées, les aides à l’emploi qui reconnaissent leurs expériences uniques et leur position sur le marché du travail peuvent avoir un impact positif sur leurs résultats sur le marché du travail. 

Cette recherche vise à mieux comprendre la situation des immigrants et des Québécois d’expression anglaise racialisés sur le marché du travail au Québec et à évaluer les mesures de soutien à l’emploi disponible pour ces communautés.

Principales Constatations :

  • Les communautés racialisées et immigrantes ont des difficultés à accéder aux services de l’emploi en raison du manque de services en anglais et de la barrière linguistique associée à l’accès aux services en français.
  • Les minorités visibles d’expression anglaise ont un taux de chômage de 12,3%, contre 10,9% pour l’ensemble de la population d’expression anglaise.
  • Les autochtones dont l’anglais est la langue de travail ont un taux de chômage qui est plus élevé que celui de la population d’expression anglaise (12,2% contre 10,9 %).
  • Les immigrants dont l’anglais est la PLOP ont un taux de chômage de 11,6 %, contre 10,9 % dans l’ensemble de la communauté d’expression anglaise, 9,0 % chez les immigrants francophones et 6,9 % chez toutes les personnes dont le français est la PLOP. 
  • L’étude a identifié 67 programmes d’emploi et d’employabilité destinés aux immigrants, aux communautés racialisées et aux communautés autochtones dont l’anglais est la langue au travail.  La plus grande part des programmes (29) se situent à Montréal.
  • Les portraits démographiques et de la population active révèlent qu’un tiers (32,5 %) de la communauté d’expression anglaise du Québec est composé d’immigrants (404 573 personnes), qu’un tiers (35,9 %) appartiennent à une minorité visible (447 078 personnes) et que 4 % sont des membres des Premières Nations, des Inuits et des Métis (50 040 personnes). 
  • La recherche souligne la nécessité d’améliorer la prestation des services d’emplois en tenant compte des besoins holistiques des clients immigrants et racialisés, notamment en matière de logement, d’alimentation, de santé mentale, de maladie et de garde d’enfants.