Cartographie des aides à l’emploi pour les communautés racialisées et immigrantes d’expression anglaise du Québec

Auteurs

À propos du rapport

Morgan Gagnon, Morgan Gagnon, responsable des politiques, La Table ronde provinciale sur l’emploi

Sithandazile Kuzviwanza, Directrice de la politique et de la recherche, La Table ronde provinciale sur l’emploi

 

 

Ce rapport met en lumière les défis uniques que rencontrent les communautés racialisées et immigrantes d’expression anglaise du Québec sur le marché du travail. Les données montrent que ces communautés sont confrontées à des taux de chômage élevés, à des revenus plus faibles et à une probabilité plus élevée de tomber sous le seuil de faible revenu (SFR) par rapport à leurs homologues francophones. Le rapport met également en évidence un manque important d’aides à l’emploi ciblées et spécialisées pour faire face aux obstacles économiques et à l’emploi auxquels sont confrontées ces communautés.

Principales constatations :

  • Les communautés racialisées et immigrantes ont des difficultés à accéder aux services de l’emploi en raison du manque de services en anglais et de la barrière linguistique associée à l’accès aux services en français.
  • Les minorités visibles d’expression anglaise ont un taux de chômage de 12,3%, contre 10,9% pour l’ensemble de la population d’expression anglaise.
  • Les autochtones dont l’anglais est la langue de travail ont un taux de chômage qui est plus élevé que celui de la population d’expression anglaise (12,2% contre 10,9 %).
  • Les immigrants dont l’anglais est la PLOP ont un taux de chômage de 11,6 %, contre 10,9 % dans l’ensemble de la communauté d’expression anglaise, 9,0 % chez les immigrants francophones et 6,9 % chez toutes les personnes dont le français est la PLOP. 
  • L’étude a identifié 67 programmes d’emploi et d’employabilité destinés aux immigrants, aux communautés racialisées et aux communautés autochtones dont l’anglais est la langue au travail.  La plus grande part des programmes (29) se situent à Montréal.
  • Les portraits démographiques et de la population active révèlent qu’un tiers (32,5 %) de la communauté d’expression anglaise du Québec est composé d’immigrants (404 573 personnes), qu’un tiers (35,9 %) appartiennent à une minorité visible (447 078 personnes) et que 4 % sont des membres des Premières Nations, des Inuits et des Métis (50 040 personnes). 
  • La recherche souligne la nécessité d’améliorer la prestation des services d’emplois en tenant compte des besoins holistiques des clients immigrants et racialisés, notamment en matière de logement, d’alimentation, de santé mentale, de maladie et de garde d’enfants.