Les Québecois d’expression anglaise constituent une solution inexploitée à la crise des soins de santé au Québec

2025 - 06 - 18 Communiqué de Presse

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Les Québecois d’expression anglaise constituent une solution inexploitée à la crise des soins de santé au Québec
Un nouveau rapport montre que l’exode des Québécois d’expression anglaise a des répercussions négatives sur un secteur des soins de santé déjà mis à rude épreuve.

Montréal, le 18 juin 2025 — Confronté à une pénurie de professionnels de la santé tels que les médecins de famille et les infirmières, le système de santé québécois, déjà à bout de souffle, gagnerait à intégrer davantage de membres de la communauté d’expression anglaise de la province, qui est sous-utilisée dans le domaine de la santé, selon un nouveau rapport de la Table ronde provinciale sur l’emploi (PERT).

À une époque où les hôpitaux et les administrateurs de la santé se plaignent de la diminution des ressources, de l’augmentation du nombre de patients et du vieillissement et de l’obsolescence des infrastructures, le rapport a révélé que les Québécois d’expression anglaise, qui représentent 15 % de la population du Québec, étaient largement sous-représentés dans le secteur des soins de santé.

« Si on leur offrait une meilleure formation en français et de meilleures possibilités d’emploi, les Québécois d’expression anglaise pourraient jouer un rôle essentiel dans le renforcement et la diversification des services de santé de la province », affirme Nicholas Salter, directeur général de PERT.

Alors que le Québec célèbre à juste titre son système de santé universel, le secteur est confronté à de sérieux défis. Dans ce contexte, les chercheurs du PERT ont observé une tendance inquiétante : les Québécois d’expression anglaise représentaient près des deux tiers des travailleurs de la santé et de l’aide sociale qui ont quitté le Québec pour d’autres provinces en 2021. Des obstacles importants à l’entrée, tels que les exigences linguistiques en français, ont contribué à cet exode, tout comme les conditions de travail généralement médiocres et l’épuisement professionnel. Leur départ en si grand nombre souligne le risque d’une pénurie persistante de professionnels de la santé qualifiés au Québec, à un moment où les infirmières, les médecins, les techniciens et autres travailleurs de la santé qualifiés sont plus que jamais nécessaires.

« Les professionnels d’expression anglaise sont non seulement sous-représentés, mais ils sont également plus susceptibles de quitter le Québec, privant la province de compétences précieuses », ajoute M. Salter. « Il ne s’agit pas seulement d’un problème communautaire, mais d’un risque pour l’ensemble du système. »

Parmi les principales conclusions du rapport, on peut retenir les suivantes :

  • Les Québécois d’expression anglaise représentaient 65,6 % des travailleurs de la santé qui ont quitté le Québec pour d’autres provinces en 2021.
  • Ils ne représentent que 11,4 % de la main-d’œuvre du secteur de la santé de la province, alors qu’ils constituent 15,8 % de la main-d’œuvre totale.
  • L’accès à la formation en français spécifique au secteur de la santé est limité, en particulier à l’extérieur de Montréal.

Le nouveau rapport du PERT formule également des recommandations pour combler certaines lacunes. Tout d’abord, les autorités sanitaires devraient s’associer aux établissements d’enseignement, aux ordres professionnels et aux organismes communautaires afin d’améliorer l’accessibilité et la disponibilité des programmes de formation en français destinés aux professionnels de la santé. La province devrait également donner la priorité à l’élaboration de stratégies ciblées de recrutement et de maintien en poste, et recueillir régulièrement des données sur les soins de santé ventilées par langue afin de mieux éclairer les politiques publiques.

« C’est le moment d’agir, conclut Salter. Grâce à des efforts coordonnés, le Québec peut puiser dans un bassin de talents prêts et disposés à travailler, tout en mettant en place un système qui offre de meilleurs résultats en matière de soins de santé pour tous. »

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Contact médias:
Chad Walcott
Directeur de l’engagement et de la communication
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