Participation à la conférence de l’ACFAS sur les femmes officielles des communautés linguistiques minoritaires à Ottawa

2024 - 06 - 26 Sensibilisation

Le mardi 14 mai, Sta Kuzviwanza, directrice des politiques et de la recherche de PERT, et Morgan Gagnon, responsable de la recherche sur les politiques, ont eu la chance d’aller et présenter à la conférence « Les femmes dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire », qui s’est passée à l’université d’Ottawa dans le cadre du 91ème Congrès de l’ACFAS. La conférence visait à mettre en valeur les diverses expériences des femmes faisant parties des communautés de langue officielle en situation minoritaire à travers  le Canada. C’était un grand privilège de pouvoir échanger avec plusieurs individus et organisations travaillant dans les langues officielles en situation minoritaire dans tout le pays. Les présentations à la conférence ont couvert un évantail de sujets, incluant l’histoire des mouvements féministes francophones ainsi que les expériences des femmes faisant parties des communautés 2SLGBTQ+ et des minorités de genre francophones qui cherchent des services au Canada. Nous croyons qu’il est nécéssaire d’adopter une approche intersectionnelle sur le genre et la langue afin d’avoir une compréhension holistique des défis auxquels sont confrontées les femmes des communautés de langue minoritaire dans tout le pays, et nous avons été ravis d’apprendre de nos pairs francophones des CLOSM.

De notre côté, notre équipe a présenté des données quantitatives sur le statut socio-économique et les caractéristiques de la main-d’œuvre des femmes d’expression anglaise. Nous avons aborder l’intersection entre le genre et la langue ence qui concerne les  les expériences d’emploi des femmes d’expression anglaise au Québec. On trouve que les femmes d’expression anglaise représentent une partie relativement petite  de la main d’oeuvre et de la population totale (7.4%) du Québec. De plus, nous constatons que les femmes d’expression anglaise, ayant des taux d’activité plus faibles, des taux de chômage plus élevés et des revenus plus bas, se trouvent dans une situation plus vulnérable/précaire que les hommes d’expression anglaise ou encore les femmes francophones. Par exemple, le taux de chômage pour les femmes d’expression anglaise au Québec s’élève à 10.9% alors que celui des femmes francophones au Québec est de 6.7%. De plus, le taux de chômage pour les femmes d’expression anglaise au Québec a augmenté de 2.2 points de pourcentage) depuis 2016. Les femmes d’expression anglaise gagnent également un revenu d’emploi inférieur à celui des hommes d’expression anglaise et des francophones (hommes et femmes). En effet, les femmes d’expression anglaise gagnent en moyenne 4 000 $ de moins par an que leurs homologues francophones. Les hommes francophones, quant à eux, gagnent le revenu d’emploi médian le plus haut de la province (41 600$ par an). En fin de compte, les données mettent en évidence une disparité intersectionnelle dans laquelle les femmes et les minorités linguistiques s’en sortent moins bien, les femmes d’expression anglaise étant les plus désavantagées. 

Lors de la séance de questions-réponses qui a suivi la présentation, nous avons discuté des similitudes entre les disparités sur le marché du travail que nous observons dans notre communauté au Québec et celles que connaissent les femmes francophones dans le reste du Canada. C’était fantastique de rencontrer des personnes extraordinaires qui travaillent également pour améliorer la vie et les opportunités des minorités linguistiques à travers le Canada et nous espérons que ces liens engendreront de futures collaborations.

Nous tenons à exprimer notre gratitude au Secrétariat aux relations avec les Québécois d’expression anglaise pour son soutien financier qui nous a permis de compléter ce projet de recherche que nous avons présenté à la conférence « Les femmes dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire », ainsi que pour le financement de la conférence elle-même. Nous tenons également à remercier l’ACFAS et l’Université d’Ottawa pour avoir accueilli la conférence de l’ACFAS et nous avoir donné l’occasion de rencontrer nos collègues à travers le Canada. Enfin, nous remercions l’équipe de QUESCREN pour avoir accueilli notre session et pour son incroyable soutien.