Montréal, le 17 février 2022 – La Table ronde provinciale sur l’emploi (PERT) a publié un profil d’emploi sur les communautés d’expression anglaise du Québec. Ce profil, qui examine la situation d’emploi de la population d’expression anglaise dans chacune des 17 régions de la province, souligne les défis auxquels les Québécois d’expression anglaise sont confrontés sur le marché du travail québécois.

« Ce rapport remet en question le mythe qui avance l’idée que les Québécois d’expression anglaise forment une communauté riche et homogène », explique Nicholas Salter, directeur général de la Table ronde provinciale sur l’emploi.

Le rapport de PERT démontre plutôt que les Québécois d’expression anglaise traînent derrière de leurs homologues francophones sur le plan économique, dans la grande majorité des régions du Québec. Le rapport souligne que les Québécois d’expression anglaise connaissent des taux de chômage plus élevés et des revenus net plus faibles que les francophones. Le rapport explique que ces disparités sont souvent dues aux difficultés que rencontrent les Québécois d’expression anglaise lorsqu’ils tentent d’intégrer sur le marché du travail largement francophone du Québec.

« Compte tenu de la pénurie de main-d’œuvre actuelle, ce rapport démontre l’importance d’élaborer des solutions pour faire en sorte que les communautés d’expression anglaise du Québec soient en mesure de contribuer pleinement à l’édification d’une économie québécoise forte et dynamique », conclut M. Salter.

Les principaux constats du rapport sont les suivantes :

• Les Québécois d’expression anglaise du Québec ont un taux de chômage de 8,9 %. Ce taux est plus élevé que le taux de chômage provincial (7,2 %) et 2 % plus élevé que le taux de chômage des francophones (6,9 %).
• Dans 15 des 17 régions administratives du Québec, les Québécois d’expression anglaise ont un taux de chômage plus élevé que les francophones. C’est particulièrement vrai sur la Côte-Nord, où le taux de chômage des Québécois d’expression anglaise est de 25,5 %.
• Dans 14 des 17 régions administratives, les Québécois d’expression anglaise ont un revenu médian après impôt inférieur à celui des francophones et de la population totale.
• Les Québécois d’expression anglaise ont tendance à avoir un taux d’activité plus faible dans les régions axées sur les ressources et la fabrication, comme l’Estrie, l’Abitibi-Témiscamingue, le Nord-du-Québec, la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et les Laurentides. 
• Les Québécois d’expression anglaise éprouvent souvent des difficultés d’adaptation et de transition dans les milieux de travail francophones et ont besoin d’un soutien supplémentaire pour faire la transition vers le marché du travail.
• Pour ceux qui recherchent une formation en français, les programmes ne sont pas toujours accessibles et ne sont généralement pas destinés aux personnes qui cherchent à entrer ou à progresser sur le marché du travail ou dans des secteurs spécifiques du marché du travail.

Le rapport s’appuie sur les données du recensement de 2016 ainsi que sur des données plus récentes de l’Institut de la Statistique du Québec.

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Chad Walcott
Directeur de l’Engagement et des Communications
La Table ronde provinciale sur l’emploi (PERT)
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