Profil d’emploi des Québécois d’expression anglaise en Abitibi-Témiscamingue


 

Rédaction

Aperçu du rapport

Sta Kuzviwanza, directrice des politiques et de la recherche, Table ronde provinciale sur l’emploi

Ye Zin, analyste des politiques économiques, Table ronde provincial sur l’emploi

Ce rapport vise à approfondir la compréhension de la situation de l’emploi dans les communautés d’expression anglaise de l’Abitibi-Témiscamingue, qui représentent des minorités linguistiques dans la région. Il s’agit d’une collecte de données des plus actuelles et complètes sur le contexte démographique de ce groupe et sa réalité sur le marché du travail. Les sujets traités – travail, taux de chômage, revenu, niveau de scolarité – ont pour but de brosser un portraitd’ensemble de l’emploi et de l’employabilité des personnes d’expression anglaise.

En plus du contexte démographique et du visage de la population active des communautés d’expression anglaise de la région, le présent rapport examine les principales caractéristiques du marché du travail et des secteurs où travaillent les Québécois·e·s d’expression anglaise. À la toute fin, on présente certains défis et enjeux de l’emploi dans ces communautés ainsi que des recommandations préliminaires en vue d’améliorer les débouchés.

 


Principaux résultats

  • Les Québécois·e·s d’expression anglaise (QEA) représentent 3,6 % de la population active de l’Abitibi-Témiscamingue. Leur taux d’activité est de 56,5 %, contre 63,4 % chez la majorité francophone.
  • Le taux de chômage des QEA de l’Abitibi-Témiscamingue s’élève à 8 %, au-delà de celui des francophones (5,5 %).
  • Les QEA gagnent un revenu médian après impôt de 34 000 $ et un revenu d’emploi médian de 34 800 $, soit respectivement 3 600 $ et 5 200 $ de moins que les francophones.
  • Plus de la moitié des QEA travaillent à temps plein (55,2 %), contre 52,8 % des francophones.
  • En Abitibi-Témiscamingue, le secteur « Commerce de détail» est celui qui compte le plus de postes vacants. Chez les QEA de la région, le secteur principal est « Soins de santé et assistance sociale », suivi par « Fabrication », « Administrations publiques » et « Extraction minière, exploitation en carrière, et extraction de pétrole et de gaz ». Du côté des francophones, le secteur dominant est « Soins de santé et assistance sociale », suivi par « Extraction minière, exploitation en carrière, et extraction de pétrole et de gaz », « Commerce de détail » et « Fabrication ».
  • La population active d’expression anglaise comprend des groupes vulnérables. Les Inuit et les membres des Premières Nations, les jeunes ainsi que les femmes tendent à rencontrer davantage d’obstacles sur le marché du travail, comme en témoignent leurs taux de chômage supérieurs ou leurs revenus d’emploi moindres.