Communiqué de presse : Les Québécois d’expression anglaise des Cantons de l’Est connaissent des taux de chômage plus élevés et des revenus médians plus faibles que leurs homologues francophones
Montréal, le 6 février 2025 – Les Québécois d’expression anglaise de l’Estrie, région englobant les Cantons de l’Est, rencontrent des difficultés sur le marché du travail, malgré un haut niveau de bilinguisme et d’éducation.
C’est l’une des principales conclusions d’un nouveau rapport publié par la Table ronde provinciale sur l’emploi (PERT), un organisme de recherche qui suit l’évolution de la situation économique des Québécois d’expression anglaise dans la province. Bien que plusieurs d’entre eux possèdent une bonne maîtrise du français et un niveau d’éducation secondaire avancé, leur revenu d’emploi médian demeure inférieur de 5 000 $ à celui de leurs homologues francophones.
Entre 2016 et 2021, l’écart de revenu entre les deux groupes est resté stable, soulignant la persistance des disparités économiques. En raison de la perception qu’ils ne possèdent pas des compétences linguistiques suffisantes en français, les Québécois d’expression anglaise font face à des opportunités d’avancement professionnel limitées, à des salaires inférieurs et à une mobilité économique réduite.
Le rapport identifie le manque d’accès aux programmes de formation comme un obstacle majeur à l’emploi pour cette population. Bien que l’Estrie soit l’une des deux seules régions de la province à abriter une université de langue anglaise, un cégep et un centre de formation professionnelle, de nombreux résidents d’expression anglaise peinent à y accéder en raison de trajets longs et de réseaux de transport en commun inadéquats. Faute de qualifications adéquates et freinés par un manque de confiance dans leur maîtrise du français, ils se retrouvent souvent confinés à un nombre restreint d’industries, notamment le tourisme et la manufacture.
Face à ces défis, PERT recommande de développer davantage les options d’apprentissage en ligne et à distance afin de freiner l’exode des étudiants d’expression anglaise vers d’autres régions. PERT recommande également une augmentation du financement gouvernemental pour soutenir l’expansion des programmes de formation linguistique en milieu de travail.
L’Association des Townshippers, une organisation communautaire locale active dans les Cantons de l’Est, a invité PERT à présenter ce rapport aux partenaires locaux et aux membres de la communauté le 6 février, dans le but d’ouvrir une discussion sur le développement économique régional. Denis Kotsoros, directeur général de l’Association des Townshippers, souligne l’importance de ce rapport :
« Ce document nous offre un portrait statistique détaillé de la communauté d’expression anglaise de notre région. Ses conclusions montrent que nous, ainsi que nos partenaires, devons poursuivre nos efforts pour mieux comprendre les réalités locales et relever les défis majeurs auxquels nous faisons face. »
Nicholas Salter, directeur exécutif de PERT, met également en avant l’importance d’un meilleur accès à la formation :
« L’élargissement de l’accès à la formation est une mesure concrète et essentielle pour renforcer l’économie régionale. Rendre l’enseignement postsecondaire plus accessible, notamment grâce à l’apprentissage en ligne et à distance, permettrait aux Québécois d’expression anglaise d’acquérir les compétences nécessaires pour contribuer pleinement au marché du travail local. »
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À propos de PERT
La Table ronde provinciale sur l’emploi (PERT) est une initiative multipartite à but non lucratif qui vise à relever les défis en matière d’emploi et d’employabilité auxquels font face les Québécois d’expression anglaise du Québec. Pour plus d’informations, visitez pertquebec.ca.
Personne-ressource
Chad Walcott
Directeur de l’engagement et de la communication
Table ronde provinciale sur l’emploi (PERT)
Chad@pertquebec.ca
1-855-773-7885, poste 737