Barrières à l'emploi - Formation en français langue seconde

Sensibilisation

L’inaccessibilité de la formation en français constitue un obstacle à l’emploi pour les communautés anglophones du Québec.

Les communautés anglophones du Québec sont présentes à travers les 17 régions administratives de la province et représentent environ 13,7 % de la population totale du Québec. À ce titre, la population anglophone est considérée comme la plus importante communauté linguistique minoritaire au sein d’une province canadienne.

Au cours des deux dernières années, la table ronde provinciale sur l’emploi (PERT) a mobilisé des personnes et des organisations de la communauté anglophone afin de mieux comprendre les principaux problèmes et défis auxquels les communautés sont confrontées en matière d’emploi et d’employabilité.  

Nous avons constaté que, parmi d’autres facteurs, la formation linguistique en français continue d’être le plus grand obstacle à la capacité d’un anglophone de trouver, de conserver et de progresser au sein de la main-d’œuvre québécoise. À l’heure actuelle, les programmes de formation linguistique ne sont offerts qu’à un groupe restreint de personnes, par exemple les immigrants nouvellement arrivés et les étudiants étrangers, mais pas aux personnes qui sont des résidents permanents du Québec. Il s’agit d’un problème majeur, car les communautés anglophones continuent d’avoir un niveau de connaissance du français faible ou inadéquat, surtout après l’école secondaire, ainsi qu’un faible niveau de satisfaction et de confiance dans leur capacité à fonctionner professionnellement en français.  Cela a pour effet d’empêcher un grand nombre d’anglophones de s’intégrer avec succès au marché du travail du Québec.

Pour relever ce défi, PERT a proposé un certain nombre de recommandations, en mettant l’accent sur les mesures qui, selon nous, auront un impact positif sur l’accès des anglophones aux programmes de formation essentiels en français langue seconde et contribueront à faciliter leur intégration dans l’économie.

Nos recommandations sont les suivantes :

  • L’accès à des cours de français gratuits pour tous les Québécois, quels que soient leur âge, leur niveau de scolarité, leur statut d’emploi, leur statut de résidence ou leur niveau de connaissance de la langue.
  • Renforcer les programmes de formation en langue française pour des professions spécifiques afin de s’assurer que les individus peuvent comprendre le langage professionnel.
  • Augmenter le soutien à la formation en langue française pour les ordres professionnels (ingénierie, droit, etc.) afin d’améliorer le taux de réussite des anglophones aux examens de compétence.
  • Développer et soutenir des programmes de formation en français à distance

Pour plus d’informations sur nos recommandations, veuillez consulter notre rapport de conférence.